Il y a à mon boulot une personne qui systématiquement me rend dingue. Mais vraiment. Une personne que pourtant j'apprécie par ailleurs mais qui a l'art d'user et d'abuser de la gentillesse et de la bonne volonté des autres. Elle a une position particulière, et elle en profite.
Et elle me rend dingue.
J'arrive en général à être plus détachée par rapport aux évènements, aux demandes, aux mails qui arrivent dans ma boîte ;-), aux changements de dernière minute, j'ai tendance à dire que "I go with the flow". Mais avec cette personne, rien à faire, elle me fera toujours râââââler. Ou plutôt, je n'arrive pas à m'empêcher de râler. Et c'est là que ce n'est pas facile.
Ma pratique du yoga m'a appris (et m'apprend toujours) la patience, l'humilité, le détachement, et je rencontre une de mes plus grandes épreuves au contact de cette personne (une autre étant faire taire ce fichu ego!). J'ai réfléchi longuement à cette lutte constante entre le fait d'essayer de contrôler mes réactions, et mes râleries constantes qui me font certainement plus de mal qu'à elle (vu qu'elle n'est pas au courant que je râle - ou s'en fout peut-être complètement). Je me demande quelle est la limite entre le détachement ("j'ai le choix de ma réaction") et le renoncement ("whatevaaaa..."), j'oscille entre "on respire et on oublie" et "oui mais zut crotte quand est-ce qu'elle va comprendre, faut quand même lui dire qu'on vit en société blablabla".
Je me rends compte maintenant en écrivant que d'une certaine façon c'est cela qui m'apprendra vraiment à ne pas faire des autres mon problème, à être plus "zen" si je puis dire...
Peut-être qu'au fond je devrais lui être reconnaissante d'être une chieuse finie, parce que c'est l'apprentissage par la pratique ;-)
Oulala malôcrane!
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